•  

    Des groupes de besoin : pourquoi ? 

    Que ce soit dans un cours simple (CE1) ou en cours double (CE1-CE2), j'essaye depuis plusieurs années de travailler au maximum selon les besoins de chaque élève. En effet, comme dans de nombreuses classes, les niveaux peuvent être très hétérogènes. Même en ayant un cours simple, il est rare de pouvoir proposer exactement le même travail à tous les élèves d'une même classe d'âge (puisque c'est ainsi que les élèves sont répartis en France). 

     

    Le problème de cette organisation est qu'elle va demander à l'enseignant, qui souhaite proposer du travail adapté à chacun, un gros travail de différenciation … Et même après des années d'enseignement, ce n'est pas toujours simple ...

     

     

     

    Depuis mon passage en ULIS école, ma vision de la difficulté scolaire a énormément changé (ces années ont été tellement formatrices, tous les jeunes enseignants devraient d'ailleurs au moins y faire un stage pour se rendre compte de la richesse de ces classes) et je travaille donc de plus en plus de domaines en fonction du niveau réel de mes élèves et non plus en fonction de ce qui est attendu d'eux selon une classe d'âge.

     

     

     

     

     

    Des groupes de besoin : comment ? 

     

    En début d'année, je réalise, comme de nombreux collègues, des "évaluations" qui prennent la forme de quelques exercices. J'utilise également les premières observations en classe pour affiner le portrait que je me fais de chaque élève. 

     

    Tout au long de l'année, il ne faut pas hésiter à utiliser tous les exercices, toutes les évaluations et les observations directes pour constituer ces groupes et les modifier si besoin. Pour ma part, je réalise une "mise à jour" à chaque fin de période

     

    En ce qui concerne la constitution des groupes, j'essaye de répartir les élèves de manière équitable : sur une classe de 24 élèves, cela peut se traduire par une répartition en deux groupes de "12/12, 13/11 voire 14/10" ou en 3 groupes de "8/8/8 ou 12/6+6"

     

     

     

     

     

    Des groupes de besoin : par où commencer ? 

     

    L'idée n'est pas de créer des groupes pour tout, tout de suite, au risque de se perdre dans les apprentissages et de ne pas proposer un enseignement efficace. Le conseil que je peux donner ici est d'y aller petit à petit (comme pour la classe flexible en fait ...). Voici une description des domaines dans lesquels j'ai mis en place des groupes de besoin, dans l'ordre chronologique. En effet, certains de ces groupes existent depuis le début de l'année et d'autres ont à peine quelques semaines ! 

     

     

     

    • La Lecture, la Production écrite et la Résolution de problèmes (groupes A et B) : Il s’agit des trois domaines pour lesquels il est le plus facile (mais aussi le plus utile) de constituer des groupes de niveau. En effet, ce sont souvent des apprentissages dans lesquels il existe une importante hétérogénéité. Je mets ces domaines ensemble pour constituer des groupes car, c'est le cas dans ma classe, les élèves apprenti lecteurs ont également d'importantes difficultés à produire des écrits de manière autonome (sans dictée à l'adulte par exemple). 

     

     

     

    • Le Graphisme et la Copie (voir l’arc-en-ciel correspondant) : Ici aussi il est facile de créer des groupes en distinguant, par exemple, les élèves ayant besoin de retravailler les lettres minuscules, les lettres majuscules ou encore ceux qui peuvent travailler directement la copie de mots ou de phrases 

     

     

     

    • L'Orthographe et les dictées (voir l’arc-en-ciel correspondant) : Les groupes constitués (6 au total) me permettent de distinguer les élèves capables de travailler autour des sons complexes et des lettres muettes de ceux ayant encore besoin de revoir les sons simples avec des mots de deux à trois syllabes maximums 

     

    De plus, en fonction de la couleur (cf. arc-en-ciel) dans laquelle ils se trouvent, les élèves devront apprendre entre 3 et 20 mots. Comme tous ces groupes, cela est évolutif et un élève peut facilement changer de couleur si ses résultats sont satisfaisants et s’il est prêt à apprendre plus de mots.

     

      

     

     

     

    Des groupes de besoin : et le regard des élèves sur les autres ? 

     

    On pourrait se demander si le fait de construire des groupes dans lesquels les niveaux de difficulté sont différents ne conduirait pas à une stigmatisation des élèves en difficulté.

     

    Cela peut malheureusement arriver … Il est donc important, et ce dès le début de l'année, de bien expliquer à tous les élèves les raisons pour lesquels ces groupes sont créés : permettre à tous de se sentir bien au sein de la classe, de pouvoir réaliser un travail à leur portée et qui leur permettra ensuite de progresser et d'atteindre le meilleur d'eux-mêmes 

     

    De plus, chaque élève peut ainsi mieux se rendre compte de ses points forts (qu'il peut alors utiliser pour aider ses camarades) et de ceux qui restent encore à travailler (et pour lesquels il pourra demander de l'aide et s'appuyer sur les élèves en réussite dans ce domaine).  

     

      

     

    Attention : L'objectif n'est pas de créer des groupes de besoin dans tous les domaines. Il est aussi intéressant de constituer des groupes hétérogènes afin de favoriser l'entraide et la coopération entre les élèves. Dans ma classe, c'est le cas en Grammaire, Conjugaison, Numération, Calcul, Géométrie et Mesures.

     

    Ainsi, lorsque je prends les élèves du groupe homogène A en Lecture, les autres élèves réalisent alors des activités dans les centres d'autonomie dans d'autres domaines (et peuvent donc se retrouver avec des élèves n'étant pas dans le même groupe hétérogène de Calcul par exemple). 

     

     

     

     

     

    Des groupes de besoin : les « cartes d’identité » 

     

    Afin que toutes ces répartitions soient claires pour les élèves (et que je puisse me souvenir de tout), j'ai créé des sortes de « cartes d’identité » qui sont collées directement sur les tables des élèves. Ainsi, lorsque j’ai besoin de travailler avec un groupe en particulier, je n’ai qu’à nommer le domaine et le niveau du groupe concernés.

     

    Les groupes de besoin

     

     

     

    Voici une vision d'ensemble d'une carte d'identité et des différents groupes de travail mis en place dans la classe.

     

     Les groupes de besoin

     

     

    Dans le cas où cette organisation pourrait vous intéresser, voici le document modifiable que j'utilise actuellement pour créer mes cartes d'identité. Pour rappel, les couleurs correspondent aux différents niveaux d'avancement dans les compétences (que l'on retrouve également dans mes programmations et progressions). 

    Les groupes de besoin

    Télécharger « Les groupes de besoin.pptx »

     

     

     

     

     

     

    En tant qu’enseignant cette organisation est également très intéressante car on se rend compte assez vite qu’aucun élève n’a la même carte d’identité : ils sont TOUS DIFFERENTS.

     


    6 commentaires
  •  

    La période 4 a été chargée en projets et je ne reprends les grosses productions artistiques qu'en cette dernière période. Nous nous sommes intéressés à une technique qui requiert plusieurs savoir-faire : le mélange des couleurs puis l'organisation de différents éléments pour créer un motif : LA MOSAÏQUE

    Pour ceux qui souhaiteraient se lancer, voici les différentes étapes que j'ai suivies. Pour ma part, cela a été réalisé en trois séances : 1 séance pour l'analyse d’œuvres, 1 séance pour réaliser les feuilles colorées, 1 séance pour remplir le motif avec les morceaux de papier.

     

    • Etape 1 : OBSERVER / ANALYSER 

    Durant cette première séance, les élèves ont dû observer et analyser plusieurs œuvres d'art afin d'en extraire les éléments principaux (objets, formes, couleurs). Nous avons mis l'accent sur la technique de la mosaïque, à savoir l'assemblage de différentes formes géométriques et les accords de couleurs

    Voici une fiche permettant de l'expliquer assez simplement aux élèves et de découvrir quelques artistes utilisant cette technique. 

    Fiche à venir ...

     

     

    • Etape 2 : CREER LES FONDS

    Avant de pouvoir se lancer dans la réalisation des mosaïques à proprement parler, leur première mission a été de réaliser les fonds qui seraient utilisés pour créer les tesselles. Pour cela, ils avaient à leur disposition des duo de couleurs pré-établis qu'ils devaient mélanger et associer sur des feuilles de CANSON. L'objectif était de créer différentes textures qui permettraient ensuite d'avoir des morceaux de mosaïques variés. Bien évidemment, je me suis occupée de la partie découpage au massicot.

    Une technique artistique - la mosaïque    Une technique artistique - la mosaïque

                    

     

    • Etape 3 : REMPLIR LES MOTIFS

    Une fois les tesselles créées et classées par couleurs, les élèves ont pu, par groupes de 4, remplir des affiches A3 en respectant le motif présent. Tous les morceaux de mosaïque étant disposés sur une table centrale, les élèves devaient tout d'abord se mettre d'accord sur les couleurs choisies et le nombre d'éléments (environ) à coller.

    Une technique artistique - la mosaïque   Une technique artistique - la mosaïque  Une technique artistique - la mosaïque

      

     

    • Etape 4 : COLORIER

    Pour compléter ce travail, j'ai trouvé sur Internet deux coloriages dans les thèmes de la mosaïque et du printemps et qui qui permettraient de prolonger ce travail d'une autre façon. Les élèves pourront réaliser ce travail en centre d'autonomie. 

    Une technique artistique - la mosaïque   Une technique artistique - la mosaïque

     


    4 commentaires
  • Cette année, en parallèle du projet sur le cerveau que je réalise chaque vendredi avec mes élèves, j'ai aussi décidé de me pencher plus particulièrement sur la mémorisation. 

     La place des jeux dans la mémorisation

    Ce travail se fait de deux façons : 

      - au sein même des séances d'apprentissage, en Français ou en Mathématiques par exemple, avec la mise en évidence de stratégies pour mieux mémoriser (astuces mnémotechniques, activités de mémorisation des mots de dictée, entraînement à la copie efficace de phrases, etc.) ; 

      - lors de séances spécifiquement dédiées en centre guidée puis dans les centres d'autonomie afin de permettre aux élèves d'améliorer leurs performances dans ce domaine. 

     

    J'ai trouvé il y a peu cet ouvrage qui regroupe ces deux types de travail de la mémoire et qui donne de nombreuses idées pour varier les approches ludiques et pertinentes.

     La place des jeux dans la mémorisation

     

    • Les jeux à fabriquer soi-même : 

    En ce qui concerne les séances spécifiques, j'ai créé différents jeux qui sont proposés régulièrement aux élèves et qui permettent de travailler les différentes formes de mémoire (mémoire à court terme, visuelle, visuo-spatiale, verbale, etc.). L'ensemble des activités proposées sont en version modifiable afin que vous puissiez les adapter à vos élèves et enrichir les propositions. 

    Dans chaque document, vous trouverez un détail des éléments travaillés et une description des différentes variantes possibles pour chaque jeux. 

    La place des jeux dans la mémorisation     La place des jeux dans la mémorisation

     Télécharger « Les drapeaux.pptx »

     

      La place des jeux dans la mémorisation      La place des jeux dans la mémorisation  

     Télécharger « Les formes géométriques.pptx »

     

    La place des jeux dans la mémorisation   La place des jeux dans la mémorisation

     Télécharger « Les menus de cantine.pptx »

     

    La place des jeux dans la mémorisation

     Télécharger « Les grilles de mots 01.pptx »

     

    La place des jeux dans la mémorisation

    Télécharger « Les grilles de mots 02.pptx »

     

     

    • Les jeux achetés : 

    Outre le matériel facilement imprimable et plastifiable, il existe également de nombreux jeux qui sont une véritable mine d'or pour motiver les élèves à travailler ces compétences. Hoptoys propose d'ailleurs un large choix d'outils. Je vous présente ici mes coups de cœur dans une sélection de 5 livres et jeux pour stimuler la mémoire de travail. 

    La place des jeux dans la mémorisation

    La place des jeux dans la mémorisation

     

    J'ai eu la possibilité de pouvoir tester deux de ces jeux avec mes élèves. Le succès a été au rendez-vous et ils sont maintenant disponibles dans la partie autonomie de la classe pour les élèves ayant terminé leur plan de travail avant la fin de la semaine. 

       - Fex - look and match game

    La place des jeux dans la mémorisation La place des jeux dans la mémorisation

     Ce coffret de jeu a été créé par le professeur Manfred Spitzer pour solliciter efficacement différentes fonctions exécutives comme l’inhibition, la mémoire de travail et la flexibilité. Les jolies cartes illustrées sont utilisées dans des jeux variés, tous décrits et expliqués dans le guide pédagogique : orientation de l’attention, contrôle des impulsions, mémoire immédiate, résolution de problème, changement de perspective… Contient 110 cartes, 1 figurine, 3 dés. Dès 5 ans.

     

       - Brainbox mémoire visuelle

    La place des jeux dans la mémorisation    La place des jeux dans la mémorisation

     Un excellent jeu de mémoire visuelle ! Mémorisez les illustrations puis répondez aux questions une fois la carte retournée. « Combien d’enfants vois-tu ? Est-ce qu’il y a un chien sur l’herbe ? » Pour chaque carte, 6 questions différentes. Contient 55 cartes illustrées sur des thèmes variés, 1 sablier, 1 dé. Dès 4 ans.

     

     


    2 commentaires
  • Réfléchir à l'aménagement de l'espace, ce n'est pas seulement repenser la façon d'organiser les tables des élèves ou encore les différents meubles présents en classe. Il s'agit également de réfléchir à l'environnement de travail que l'on fournit à nos élèves, que ce soit en terme de luminosité, de qualité de l'air ou encore de couleurs des murs.

    Malheureusement, la plupart de ces éléments nous échappent totalement car nous ne sommes, sauf cas exceptionnel, pas impliqués et donc responsables de la construction des salles de classe.

     

    Cependant, il est tout de même possible d'améliorer l'environnement, en terme de qualité de l'air et d'esthétique, grâce aux plantes. En effet, de nombreuses études disponibles sur Internet montre l'intérêt de posséder des plantes vertes dans sa classe (ou son bureau), notamment en ce qui concerne la lutte contre la pollution intérieure ou contre le stress.

    Dans son dernier Livre Blanc, Classe de Demain parle justement de l'impact de l'environnement sur les apprentissages et la réussite des élèves. Et puis, je dois l'avouer ... en grande adepte des végétaux, je me voyais mal travailler dans un espace vide de toute verdure !

    Les plantes en classe        Les plantes en classe

    Du côté des élèves, cela permet également de travailler des compétences fondamentales et transversales telles que : 

    • la responsabilisation et l'autonomie : ce sont aux élèves (et plus particulièrement aux responsables de la semaine) de s'occuper des plantes (arrosage, soin des feuilles, etc.) ;
    • les besoins et les conditions des végétaux : bonne gestion de l'arrosage (ni trop, ni pas assez) et de la luminosité (pour permettre à toutes les plantes de bien réaliser leur photosynthèse).

     

    Il existe plusieurs moyens d'avoir des plantes dans sa classe. Je vous explique donc ici comment je m'y prends pour avoir une mini-jungle dans ma classe sans me ruiner. 

     

    Les achats :

    Ces plantes ont été achetées spécifiquement pour l'école (les deux premières) ou ne sont qu'une partie de la plante de base (les plantes sont souvent serrées comme des sardines dans les pots et lorsque je rempote, je sépare souvent différents plants). 

    Les plantes en classe       Les plantes en classe

         Les plantes en classe      Les plantes en classe

     

    Les boutures : 

    Heureusement, de nombreuses plantes peuvent être bouturées assez facilement. Il arrive donc très souvent que j'utilise des plantes de mon appartement pour faire des bébés pour la classe. 

    • Monstera : Couper une tige présentant déjà 2-3 feuilles (voir des tutorats sur Internet)
    • Pilea : Les boutures apparaissent directement dans le pot, à la base de la plante-mère : couper la tige qui la relie à la plante-mère. 
    • Chlorophytum : Lorsque la plante est assez grande, elle produit des tiges qui donneront des bébés : les couper. 
    • Avocat : Piquer le noyau avec des piques à brochettes ou des cure-dents. 
    • Ananas : Couper le haut (partie avec les feuilles). 

    Pour toutes ces plantes, il suffit ensuite de plonger la bouture dans de l'eau. Au bout d'un moment de petites racines apparaissent. Plus tard, il suffira de les rempoter dans la terre.

    • Physalis : Pour cette plante, c'est au niveau des racines que cela se passe. Au début du printemps, je déterre les racines qui contiennent alors plein de boutures. Il suffit de couper la racine en morceau avant de les repiquer. 

    Les plantes en classe        Les plantes en classe     Les plantes en classe

     

    Les plantes en classe       Les plantes en classe      Les plantes en classe

     

    Les cultures de classes : 

    Les plantations les plus connues et qui ont toujours autant de succès en classe concerne les graines (haricot, radis, pois, etc.) et les bulbes (fleurs, oignon). 

    Les plantes en classe           

     

    L'ensemble de mes plantes sont réparties aux quatre coins de la classe. Ainsi, quelque soit l'endroit où l'on pose le regard, il y a toujours une petite touche de verdure. Et ça, c'est vraiment extra quand on a besoin de se détendre !! 

    Les plantes en classe

     


    1 commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires